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La place des femmes

   Les soufis enseignent en accord avec le Coran, que tous les êtres humains se doivent estime et respects mutuels, quel que soit leur sexe ou leur rang social. Plus fondamentalement, ils considèrent que, bien que dans ce monde de dualité nous puissions exister sous différentes formes, il n'y a ultimement ni masculin ni féminin, seulement l'Être. On ne s'étonnera donc pas de trouver parmi les maîtres du tassawouf (soufisme) de nombreuses femmes.

  La première d'entre elles est Fatimah, la fille du Prophète, a qui fut dévoilé, selon la tradition, le sens mystique le plus profond de l'Islam. Les soufis vénèrent aussi Marie, la mère de Jésus, symbole de la capacité de l'âme à se faire réceptacle du Divin.

   Dans l'histoire du soufisme, Rabi'a (721-801) tient une place importante. Ancienne courtisane, elle a été la première à chanter l'amour divin: " Je T'aime selon deux amours, s'écriait-elle, amour de mon propre bonheur et Amour dont Tu es digne ! L'amour de ton bonheur, c'est que je m'occupe à ne penser qu'à Toi, seul , à l'exclusion de tout autre. L'amour dont Tu es digne, c'est que Tes voiles tombent et que je Te voie! Nulle gloire pour moi, en l'un ou l'autre. Ah non! Mais louange à Toi, pour celui-ci, comme pour celui-là."

   Il faut encore citer Yasminah de Marchéna et Fatimah de Cordoue, qui furent les guides d'Ibn Arabi, et Nizam, qui lui inspira des poèmes enflammés; Fatimah Nishapuri dont Bistami disait qu'elle avait atteint toutes les "stations" sur la voie; l'iranienne Sha'wana, qui "pleurait des larmes de la pénitence, mais était illuminée de la gloire du bien-aimé"; Fakhr-an-nissa, l'une des nombreuses femmes disciples de Rûmi, dont le corps raconte-t-on, exhumé sept siècle après sa mort, était intact et exhalait une odeur de rose; ou, plus récemment, Ferina Ana ou Zeneb Hatun, inspiratrices du soufisme turc...

   Beaucoup de ces femmes ont été mariées et mères de familles, tout en étant intégrées dans les confréries. D'autres comme Rabi'a ont mené des vies ascétiques. Rûmi disait d'elles: " La femme est un rayon de Dieu. Elle n'est pas seulement la bien-aimée sur terre; elle est créative, non créée."

In : Actualité des religions n°9, Octobre 1999

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